lundi 13 avril 2009

Nollywood

Le troisième plus important lieu de production cinématographique au monde (et le premier en Afrique) est le Nigeria. Environ 100 films destinés au marché de la vidéo y sont réalisés chaque mois.. On nomme cette industrie Nollywood (après Hollywood, Bollywood et Kollywood why not ?). Le photographe sud-africain Pieter Hugo (à qui on doit une extraordinaire série consacrée aux Hyènes, intitulée The Hyena & other men) s’est penché sur le sujet et en a tiré de très belles images. Il y a une distance face à la violence et à l’horreur, il y a là de l'imaginaire et de la fantaisie, et pour le coup c’est le spectateur occidental qui se retrouve confronté à ses mauvais réflexes vis à vis de l’Afrique subsaharienne, que l’on croit uniquement préoccupée par des questions de survie ! Ces images font écho a une polémique qui a secoué le monde du jeu vidéo récemment. L’éditeur japonais Capcom se serait vu accuser de racisme pour avoir situé l’action du jeu «survival horror» Resident Evil 5 en Afrique. Dans ce cinquième épisode, tous les zombies sont des africains noirs tandis que le héros est un américain blanc .. Bref Nollywood produit des films, racontent des histoires, reflètent la vie de son public. «C’est un rare exemple d’auto-représentation de l’Afrique», peut-on lire sur la présentation de l’exposition

Le continent a une riche tradition de la narration qui s’est exprimé abondamment par l’oral et l’écrit, mais n’a jamais été transmise par les médias. Les stars sont les acteurs locaux ; les trames confrontent le public avec des situations familières sur la romance, la comédie, la sorcellerie, la corruption, la prostitution. Le récit est sur-dramatique, sans happy endings. L’esthétique est forte, violente, excessive, rien n’est dit, tout est crié.."

















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