vendredi 29 mai 2009

The corporation

Atteintes à l'environnement, pillage des ressources naturelles, pollutions, empoisonnement des personnes et de la biosphère, soutien aux dictateurs de tous poils, exploitation féroce de la main d'œuvre la plus fragile, privatisation du vivant, spoliation des ressources naturelles, le bilan de l'activité des sociétés dans le monde parle de lui-même .. Et après cela, demandez-vous quelle est la crédibilité d'une société quand elle fait pression sur les gouvernements pour autoriser l'usage des OGM, sensés lutter contre la faim dans le monde .. Bref vous comprendrez surement aussi après ces deux heures de documentaire, (si vous ne l'avez pas encore compris !) pourquoi les gouvernements veulent de l'hadopi, du loppsi, filent des milliards d'euros aux actionnaires des banques et autres sociétés, pendant que le taux du livret A est abaissé a son niveaux le plus bas depuis sa création ... Unissons nous ou crevons, mais choisissons ! Et si t'étais déjà au courant fait tourner chez ton voisin avant que ce soit supprimé de la toile !










lundi 18 mai 2009

Cannes 2009

Festival oblige, une petite sélection de film a venir .. En commençant par le très attendu Public Enemies de Michael Mann. On y découvre Johnny Depp, Marion Cotillard et Christian Bale dans l’Amérique en crise des années 1930.


"Taking Woodstock" ... après des films tels que Tigre et dragon ou Lust Caution, le réalisateur Ang Lee revient chez les hippies .. Taking Woodstock se veut délirant et se présente avec une bande-annonce "flower power" :


Avec l’aide de Vincent Gallo, le cinéaste revient aux conflits et secrets familiaux – sans mafia, cette fois. Avant d’être présenté en ouverture de la Quinzaine des réalisateurs, ce nouveau film se dévoile par de très belles premières images. "Tetro" de Francis Ford Coppola :


Dans son prochain film, The Girlfriend Experience, Steven Soderbergh filme l’actrice porno Sasha Grey dans la peau d’une prostituée de luxe de Manhattan.


"Whatever Works" de Woody Allen. Le cinéaste interrompt son escapade européenne le temps d’une nouvelle comédie .. Le retour de Woody à New-York se dévoile dans cette petite bande annonce avant la sortie du film le 1er juillet.


Et je ne terminerais pas cet article sans ce documentaire intitulé Mon voisin, mon tueur, réalisé par Anne Aghion. Il est présenté au festival de Cannes en Séances Spéciales. Celui-ci se penche sur le génocide au Rwanda et pose la question du pardon : Comment peut-on pardonner à ceux qui ont massacré notre famille ? Et qui pourtant étaient nos voisins ! La réalisatrice a filmé pendant près de dix ans les procès du Gacaca : des tribunaux de proximités dans lesquels les Tutsi sont amenés à juger les Hutus… Et à établir une réconciliation. Ceux qui avouent leurs crimes sont relâchés, tandis que les survivants sont aidés à surpasser leur traumatisme et à vivre à leurs côtés. Des témoignages incroyables où chaque camp prend la parole à son tour. En témoignent ces deux extraits déchirants où des mères font face à ceux qui ont tué leur enfant. Un message de paix à la fois beau et douloureux pour lequel il n’y pas encore de date de sortie en salles.


du stop motion ?

Un allemand de 27 ans, Christoph Rehage, a parcouru pendant un an 4646 km à travers la Chine de Pekin à Ürümqi en passant par le désert de Gobi. Se prenant en photo a intervalles régulier il nous offre sa transformation :


Vision un petit film créé par Kirsten Murray et Matt McArthur, Anna Muckart et Ben Symes au dessin pour "the Vision art and design exhibition 2007" .. La musique est de Four Tet :


Un autre court métrage réalisé par Matt Watkins feat Lucy McLauchlan. Tacite tourné entre Birmingham et la Walsall Art Gallery :

mardi 5 mai 2009

William S. Burroughs

Petit hommage à William S. Burroughs .. Son Amérique était celle des excès, celle du libre arbitre. Sa littérature, celle des expériences. Il y a dix ans, le 2 août 1997, William Seward Burroughs laissait les Arts orphelins. De sa longue carrière subsiste une œuvre vaste et atypique qui porte les stigmates d’un siècle de tourmente ..


Sa démarche artistique anti-conformiste, sa vie en marge de la société et ses œuvres dérangeantes font de William Burroughs un écrivain à part, souvent méconnu. Si aujourd’hui l’on s’accorde communément à rendre hommage à son incroyable talent, sa carrière est à ses débuts ponctuée de heurts et de rejets populaires. Certains de ses textes ne passeront la censure américaine qu’au terme de longues années, et ses frasques personnelles le retiendront longtemps hors de son Amérique natale dont pourtant, malgré l’irrévérence et le réalisme sordide, il n’aura de cesse de dresser le portrait.

Bien qu’il soit l’ami intime de Jack Kerouac ou de Allen Ginsberg - dont il sera l’amant -, Burroughs reste relativement éloigné des idéaux et du mysticisme de la Beat generation. Il forme cependant, avec ses deux complices, le triangle central de ce courant littéraire majeur, symbolisé par le ’Sur la route’ de Kerouac et ‘Howl’ de Ginsberg. Mais pour Burroughs, l’approche transcendantale de l’expérience ne relève pas d’une étude suffisamment objective de la réalité. Là où ses camarades s’inspirent de la philosophie orientaliste, il oppose un factualisme consciencieux, même au plus fort des fulgurances psychotiques.

Burroughs et Madonna

De l’étude de l’addiction

Dans le milieu des années 1940, alors qu’il cohabite avec Jack Kerouac dans l’appartement de sa future épouse Joan Vollmer, Burroughs s’essaie pour la première fois à ce qui deviendra son pire ennemi et le moteur de son oeuvre : l’héroïne. Aussi indissociable de son travail d’artiste que sa formation à la psychanalyse et l’étude de la littérature, l’addiction de Burroughs joue un rôle majeur dans sa vie.

De son apprentissage et de son goût pour les drogues en tout genre - les opiacés surtout - Burroughs nourrit sa prose. Dès son premier roman publié en 1953, l’ostensiblement nommé ‘Junky’, il peint l’enfer de la dépendance et les implications quotidiennes d’une vie de drogué. Avec le sens du détail de l’“observateur observé”, Burroughs s’auto-analyse, dresse le tableau de ce qu’il appelle l’“algèbre du besoin”, l’éventail des symptômes de l’addiction. ‘Queer’, ne sera publié que des années après sa rédaction en 1952. Burroughs y aborde (tout aussi clairement qu’avec ‘Junky’) ses expériences homosexuelles qui elles aussi l’excluent des standards sociaux américains. Là encore, le souci du vrai le pousse à aborder la réalité au plus près de son histoire personnelle, repoussant les limites de la fiction.


De l’aventure du ‘Festin nu’

En 1951, mu par le pouvoir désinhibant des substances qu’il consomme, Burroughs veut réitérer les célèbres exploits de Guillaume Tell et tue accidentellement sa femme d’une balle dans la tête. Inculpé pour homicide, il fuit en Amérique du Sud à la recherche d’une substance hallucinogène, le yage puis part pour Tanger, au Maroc. Burroughs s’enfonce dans l’enfer de la drogue. Pour tenter de vaincre l’emprise des stupéfiants, il enchaîne, avec peu de succès, les cures de désintoxication et se réfugie dans l’écriture. Le travail est laborieux, entrecoupé de crises de manque ou de délires psychotiques. Il est rejoint par ses amis de plume. Kerouac lui souffle le titre du manuscrit décousu qu’ils découvrent : ‘Le Festin nu’ et, aidé de Ginsberg, s’attelle à recopier les passages descriptibles du texte et à en ordonner les chapitres. Mais l’éditeur Maurice Girodias, d’Olympia Press à Paris, refuse le texte qu’il trouve trop “fouillis”. Venu s’installer au Beat Hotel à Paris, en meilleure santé, Burroughs remanie largement son manuscrit, revoit le chapitrage et la chronologie. Girodias accepte finalement de le publier en 1959.

Aux Etats-Unis, le texte est jugé obscène. Partant d’une description de la dépendance aux drogues pour investir le champ de réaction interne, Burroughs y décrit le voyage halluciné d’un homme à Interzone, territoire inconnu aux ramifications quasi-neuronales. Pour certains ‘Le Festin nu’ n’est que le délire exalté d’un drogué notoire, pour d’autres il est le voyage extraordinaire d’un artiste aux frontières de la raison... “Héroïne-opium-morphine-palfium : tout ça pour te délivrer du singe, le singe monstrueux du besoin qui te ronge la nuque et te grignote toute forme humaine... Mais le résultat est invariable... C’est le singe qui connaît l’algèbre...” Le livre est adapté au cinéma par David Cronenberg en 1991 sur un scénario co-écrit avec l’auteur.


 
De la science en fiction

Difficile de classer l’œuvre de William Burroughs tant elle emprunte à la fois à l’expérience réelle et aux déformations imposées par la soumission aux drogues. Pour la trilogie qu’il publie au début des années 60, l’écrivain invente un univers mythologique marqué par d’incessantes guerres dont les protagonistes se confondent, hésitant entre agresseurs et victimes. Dans ‘La Machine molle’ (1960), ‘Le Ticket qui explosa’ (1961) et ‘Nova Express’ (1962), les figures sont en perpétuelle transformation, et les frontières du réel s’avèrent perméables. Souvent classée au rayon science-fiction, son œuvre en a pourtant plus la forme que le fond, et tient plus d’un réalisme magique que d’une véritable anticipation.

Installé à Londres où les cures d’anamorphine ont raison de sa dépendance, Burroughs entre dans une nouvelle phase créative. Il publie tour à tour ‘Les Garçons sauvages : un livre des morts’, ‘Exterminateur !’ et ‘Havre des Saints’, ses “Romans londoniens”. Apaisé, assagi, il regagne les Etats-Unis où son statut d’écrivain non-conformisme fait de lui l’icône de toute une génération d’artistes américains. L’homme de lettres se doit d’être immortalisé en images. De David Cronenberg à Gus Van Sant en passant par U2, dans les années 80 et 90, nombreux sont ceux qui collaborent avec le vieil homme, accompagné de son fusil et de ses chats.

De la dislocation des standards littéraires

De l’étude de la médecine à Vienne dans les années 30, Burroughs acquiert l’intérêt pour la chimie du cerveau. De ses études à Harvard, il conserve l’amour des lettres. Autant de pistes qui éclairent la voie littéraire qu’emprunta cet immense artiste. Combinaison de ses passions et de sa dépendance létale, le travail de Burroughs trouve sa profonde originalité dans une réappropriation des standards littéraires autant que dans une composition renouvelable et transformable. L’amoureux de Kafka et de Dostoïevski élargi le champ des possibles à coups d’innovations stylistiques. Burroughs élabore ainsi des techniques narratives tels le cut-up (découpage et recréation d’un texte à partir d’éléments décousus, parfois empruntés à d’autres auteurs) ou le fold-in (pliage) qui reflètent l’intangibilité et la mutabilité du monde. Quant au fond, et ce malgré l’influence de la drogue, il prône le factualisme ou philosophie de l’ordinaire. Pour l’héritier du béhaviorisme - étude de la psychologie humaine en fonction du comportement -, le souci de la vérité et de l’objectivité laisse peu de place à la rhétorique. Au fond Burroughs crée ses propres codes littéraires, ses propres outils pour composer un monde tangible, mobile, où la réalité si précieuse n’a de sens que si elle est plurielle et fluctuante.

Ardent défenseur du libre arbitre, héros désœuvré d’une œuvre habitée, souvent considérée comme glauque et pessimiste, William S. Burroughs a rejoint, comme ses complices Kerouac et Ginsberg, le panthéon des lettres américaines. Ses textes restent des hymnes à la liberté et au refus de toutes les coercitions. De sa dépendance, il a fait un outil de tolérance et d’ouverture aux mutations sociales. Son écriture porte à jamais une atemporelle modernité et ses romans conservent l’angoissante vision d’un monde précipité vers sa chute.

Puis un petit bonus avec une vidéo où Ethan Hawke nous emmène sur la route avec GREGORY CORSO où l'on retrouve Kerouac, Ginsberg et Burroughs ..


(source Evene, entre autres ..)

samedi 2 mai 2009

Do Ré Mi story

Tout le monde un jour a du se poser la question : D'où vient ce fameux "do, ré, mi, fa, sol, la, si" ? Et si vous vous l'êtes jamais demandé .. je l'ai fait pour vous ! Alors l'histoire dirait que pendant des siècles les musiciens durent apprendre la musique et le chant par mémorisation des sons et répétition des mélodies .. Pas simple ..  Jusqu’au jour où le moine Guido d’Azzo (Xe-XIe siècle) décida d’identifier et de nommer les sons entendus afin de faciliter l’apprentissage de la musique à ses élèves. Forcement après les avoir identifiés, il fallut bien leur donner un nom à tous ces sons ! Guido eut alors l’idée de prendre les premières syllabes d’un poème latin de Paul Diacre, un hymne à saint Jean-Baptiste, que voici :

Ut queant laxis
Resonare fibris
Mira gestorum
Famuli tuorum,
Solve polluti
Labii reatum,
Sancte Ioannes

Les notes furent ainsi nommées : ut, ré, mi, fa, sol, la, si .. Puis un jour en 1673, la syllabe “ut” se terminant par une consonne et étant difficile à chanter, fut remplacé par “do” (de Dominus signifiant Dieu en latin ..) Et voilà que ces 7 "notes" parcours les siècles, font leur histoire, chacune formant des alliances avec leur voisine, jusqu'à former des accords magiques pour le bonheur de tous ..



Et voilà que les plus grands tubes de ces dernières années sont quasiment tous fait avec la même suite de quatre accords à savoir la mineur, fa majeur, do majeur et sol majeur .. Vous pouvez vous dire en voyant ça  “put@!# on m’aurait fait avaler la même merde toutes ces année?!” Oui. Enfin presque .. Disons que ca reflète une époque .. Et que nos musiciens les plus assidus s'evertuent a trouver d'autres mélodies, d'autres accords, d'autres chemins pour satisfaire nos oreilles capricieuses ... Merci à eux.